L’arganier est un arbre du Maroc. Dans les années 1990, l’huile d’argan gagne en notoriété et connaît une ascension commerciale sans précédent. En effet, elle rencontre un grand succès, surtout dans le domaine de la cosmétique. Malgré cette réussite, l’arganier se présente comme un arbre à faible production. L’huile qu’il produit est très prisée, même si sa fabrication nécessite un long processus. Alors, pourquoi est-elle si rare ?
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L’arganier, un arbre à faible production
Depuis des millénaires, les fruits de l’arganier ont servi à l’alimentation pour les populations berbères. Actuellement, des marques comme Terroir & Trésors utilisent l’huile extraite de ces fruits dans la fabrication de produits cosmétiques. Ainsi, ces entreprises s’allient avec les producteurs locaux et œuvrent à un suivi constant de la qualité des produits. Toutefois, le volume de production de l’arganier reste faible et cela est dû à diverses raisons.
Comparé à celui des autres espèces, le taux de transformation des fleurs de l’arganier en fruits est faible. Ce phénomène accentue la rareté de l’huile d’argan. Par ailleurs, cela lui offre son caractère précieux et justifie son prix. Les changements climatiques que subit notre planète influent également sur la production de cet arbre du Maroc. En effet, ce facteur menace l’écosystème et met l’arganier sous pression. Il subit aussi des contraintes, notamment le manque d’une gestion durable et la surexploitation des ressources.
La production de l’huile d’argan, un travail complexe
La production d’huile d’argan nécessite un travail fastidieux, depuis sa plantation jusqu’à l’obtention de l’huile.
La culture de l’arganier
Cette plante est surtout habituée au climat marocain. Par conséquent, en climat tempéré, la culture en pot et en serre reste le meilleur moyen de la faire pousser. Une façon plus efficace et plus répandue pour procéder à sa multiplication végétative est la plantation par semis. Même si l’arganier peut s’adapter à tout type de sol, il se sent mieux dans les sols arides.
L’entretien de la plante
L’arganier requiert un arrosage régulier, mais sans excès. Une autre manière de l’entretenir consiste aussi à ne pas enlever ses feuilles de manière permanente.
La récolte
La récolte se passe entre les mois de juin et de septembre. Afin d’obtenir une huile premium, il est recommandé de cueillir les fruits sur l’arbre, et non ceux tombés par terre.
Le processus de fabrication de l’huile d’argan
Suivant la méthode traditionnelle, l’huile d’argan est obtenue en passant par plusieurs étapes.
Le dépulpage des fruits
Il convient d’ouvrir les fruits de l’arganier délicatement afin d’en dégager des noyaux intacts. Ce processus est généralement réalisé à la main.
Le concassage des noix
Pour ne pas abîmer l’amandon, le concassage se présente comme une phase longue et délicate. Il est réalisé en utilisant deux pierres, l’une sert de support et l’autre de marteau. Les noyaux sont ensuite cassés en deux afin d’en retirer les amandes.
Le pressage
En vue d’obtenir de l’huile d’argan cosmétique, il faut privilégier un pressage à froid. Cette technique permet de conserver au mieux les vertus et les richesses des fruits. En effet, l’huile d’argan fait partie des ingrédients naturels utilisés dans la fabrication de soins pour le visage, le corps et même de shampooings solides. Les amandons sont broyés à l’aide d’une meule spéciale en pierre. La pâte est ensuite pressée pour en extraire l’huile d’argan au doux parfum de noisette.
La décantation et la filtration de l’huile
Dans l’objectif de séparer l’huile des résidus végétaux, il convient de stocker l’huile dans des récipients dédiés et de la laisser reposer pendant plusieurs jours. La solution est ensuite filtrée à plusieurs reprises afin de la purifier et d’obtenir un liquide limpide. Ce dernier est prêt à être intégrer dans les cosmétiques comme les shampoings solides.